Papa Aichour
Selon une veille légende, Papa Aichour est un
vieillard mi-imaginaire, mi-réel, sage et de grande vertu qui jusqu’à la fin du
19ème siècle, il frappe aux portes des maisons pour recueillir des dons et des
cadeaux pour ensuite les redistribuer aux enfants nécessiteux.
Selon la coutume marocaine, Baba aichour nous rend visite durant La veille d’achoura de chaque année. Il réunit les enfants entourent du feu de camp qu’on appelle « chouala» pour leur raconter des histoires et leur offrir des friandises et des cadeaux et les inviter à chanter pour lui. Puis il repart à travers le fleuve.
Ce personnage a longtemps existé dans notre
imagination qu’on le trouve citée dans les chants des femmes et dans les vieux
dictons marocains. Il est célébré à l’occasion d’Achoura, cette fête religieuse
qui revêt une signification spirituelle et sociale indéniable durant laquelle
se sont greffées des traditions comme la visite des cimetières, la distribution
des friandises et de nombreuses pratiques à caractère carnavalesque : feux
rituels, aspersion des passants avec de l’eau, etc.
Les familles marocaines se régalent d’un couscous au
"gueddid" attendant impatiemment l’arrivée de baba aichour très
attendu par les enfants et qui a disparu de nos ruelles depuis bientôt un
siècle. les fillettes à leur côté, enterrent soigneusement les os qu’elles
déterrent la veille de l’achoura pour confectionner Baba Achour à partir de ces
os et de le faire ainsi revivre. Elles croisaient en forme de croix les os ou
des bâtonnets et elles les habillaient de morceaux de tissu jusqu’à ce qu’ils
prennent la forme d’un homme tendant horizontalement ses bras. Ensuite, elles
le mettaient au milieu d’un petit plateau, qu’elles portaient, au cours de leur
tournée dans les rues de la ville et des villages et les champs de la campagne,
en tambourinant, avec leurs petits doigts, sur les " Tarija " et en
chantonnant ensemble une chanson circonstance qui dit : "mon Achour, mon
Achour, à cause de toi j’ai lâché mes cheveux, aussi longs que les fils de la
bobine, comme la mort traîtresse- "Aichour" est en train de mourir,
fermez la porte, "Aichour" est mort, dit-on, laissant derrière lui
Khadija, "Aichour" le père des filles, on ne sait de quoi il est
mort, allez, allez ! sortez !"
que pensez-vous???